Mois de l'histoire des Noirs : Alexis Eke
Tout au long de février, pour souligner le Mois de l’histoire des Noirs, nous interviewerons quelques-uns de nos artistes favoris issus des communautés noires du Canada. Nous découvrirons leurs inspirations, leurs conseils pour 2022 et bien plus encore.
Qu’est-ce qui vous a menée vers cette carrière? Avez-vous toujours été passionnée pour l’art?
Toujours! Je savais dès l’école élémentaire que je voulais être une artiste. À l’école secondaire, j’ai fait partie d’un programme d’arts visuels appelé CyberArts qui m’a fait découvrir les différentes facettes de l’art et du design et qui m’a menée au programme de design York/Sheridan. À ce moment-là, j’ai commencé à présenter mes œuvres en ligne ce qui m’a ouvert beaucoup de portes.
Avez-vous une philosophie personnelle?
Ma philosophie personnelle est de me préoccuper des choses d’en haut. Penser aux choses d’en haut, dont Jésus m’apporte beaucoup de paix. C’est réconfortant de savoir que tout ne dépend pas de moi et que je suis entre les mains de Dieu.
Qu’est-ce qui vous inspire?
Le surréalisme, les peintures de la Renaissance et la bible. Ces trois sources d’inspiration jouent un grand rôle quand vient le temps de créer mes illustrations et leurs concepts visuels.
Quelles sont vos tendances artistiques favorites pour 2022?
Je ne suis pas vraiment les tendances en art, donc je ne peux pas dire que j’en ai une. J’ai cependant aimé la tendance Art vs artiste; c’était super de voir la photo d’artistes entourés de leurs œuvres.
Est-ce qu’il y a un conseil qu’on vous a donné et que vous suivez toujours?
La comparaison est le voleur de joie! Comparer mon art (et moi-même) aux autres me privait de mon sens créatif unique dans mon travail et d’être heureuse dans la vie. Après avoir entendu ce conseil, je me suis aperçue que je devais conserver ma joie; une chose à laquelle je n’avais jamais pensé. Maintenant, je fais de mon mieux pour développer mes talents et pour me tourner vers Dieu pour la voie à suivre.
Quelle est votre œuvre préférée?
Je pense que c’est l’illustration « Beyond the Grave » que j’ai créée l’an dernier. Dans cette œuvre, j’ai joué davantage avec le surréalisme et le message qui y est présenté m’encourage aujourd’hui encore.
Est-ce qu’il y a certaines « règles d’art » que vous aimez enfreindre?
Tout à fait! J’aime laisser les lignes d’esquisse dans mes illustrations de portrait; je n’efface pas toujours les lignes brouillonnes de mes dessins.
Quelle est votre œuvre favorite d’un autre artiste?
J’aime la peinture « Tulsa » de Kadir Nelson (2021) et celle de Peter Uka intitulée « Still Riding » (2021). Ils sont sans contredit mes artistes préférés en ce moment.
Comment voyez-vous la communauté artistique canadienne devenir de plus en plus diversifiée?
Je pense que c’est ce qui arrive maintenant. Toutefois, je peux voir le milieu artistique canadien devenir plus diversifié en présentant les œuvres de plus d’artistes de couleur dans de grandes institutions d’art. Plus d’yeux tournés vers différents types d’art (par des artistes de différentes cultures) favorise grandement la diversité au sein de la communauté artistique. C’est plus difficile de créer la diversité si les occasions de présenter des œuvres d’origines diverses n’existent pas.
Comment votre art s’est-il adapté au monde de plus en plus virtuel?
Curieusement, mon travail a commencé à passer du numérique aux formes traditionnelles. Je suis en train d’apprendre à dessiner de nouveau en faisant plus de croquis et en utilisant de la peinture à l’huile. Une part de moi croit que tout ce qui est passé en ligne à cause de la pandémie m’a poussée à vouloir que mon art n’existe plus uniquement dans un monde numérique. C’est plutôt rafraîchissant!